Reiki-Seminare in Berlin mit Oliver Klatt

„Le Reiki avant tout …“

Pour l’édition spéciale du „German Reiki Magazin“ dédiée à Hawayo Takata, publiée en février 2019, Oliver Klatt a réalisé cette interview avec Phyllis Furumoto. C’est l’une des dernières interviews (peut-être même la dernière) qu’elle a donnée avant de mourir en mars 2019. C’est la première publication de cette interview en français.

Oliver Klatt: Hawayo Takata était ta grand-mère. Quel était ton rapport avec elle lorsque tu étais enfant?

Phyllis Furumoto: Honnêtement, je n’ai pas beaucoup de souvenirs d’enfance en général, et les souvenirs passés avec Hawayo Takata sont peu nombreux. Ceux d’être assise sur le sol de notre maison et de placer mes mains sur son visage et son torse sont clairs parce que cela ressemblait à une punition. C’est donc ce qui me reste en mémoire.

Oliver Klatt: Pourquoi le ressens-tu comme une punition?

Phyllis Furumoto: Comme je ne savais pas ce que je faisais et que je voulais vraiment aller jouer avec mes amis dehors, j’avais l’impression d’être punie. Chez nous, on ne donnait pas d’explication. Quand les adultes disaient: „Fais ça!“, il n’y avait pas de discussion. Comme je n’avais rien fait de mal, rester à l’intérieur et faire quelque chose que je ne pouvais pas comprendre n’était vraiment pas amusant. Je sens que c’est la raison pour laquelle je suis si attentive à ce que les enfants soient traités avec dignité et en tant qu’individus qui ont leur propre avis, surtout en ce qui concerne le Reiki.

Oliver Klatt: Est-ce que quelque chose a changé dans ta relation avec ta grand-mère avec les années?

Phyllis Furumoto: Quand j’ai eu 16 ans, j’étais prête à aller à mon premier rendez-vous avec mon premier petit ami. J’étais très excitée. Elle était arrivée en ville par avion deux jours avant mon anniversaire et a convaincu ma mère que c’était une idée dangereuse. Je n’ai pas pu aller à ce rendez-vous, et je ne lui ai pas parlé pendant trois ans.

Oliver Klatt: A quelle période de ta vie as-tu passé le plus de temps avec ta grand-mère? Comment cela s’est-il passé pour toi et qu’as-tu vécu alors?

Phyllis Furumoto: Quand j’avais 19-20 ans, je n’avais pas bien réussi à l’école et j’ai été envoyée à Honolulu pour rester chez une tante, un peu comme une punition. J’avais un travail d’archiviste dans une compagnie d’assurance. C’était ennuyeux et après un an, j’ai réalisé qu’étudier à l’université était une bien meilleure façon de déterminer mon avenir. Pendant cette période de ma vie à Hawaii, j’ai réalisé que ma grand-mère m’aimait et qu’elle essayait seulement de faire ce qu’elle pensait être le mieux pour moi. J’ai abandonné ma colère et mon ressentiment. Je lui ai souvent rendu visite cette année-là et elle me donnait des séances. Je ne savais pas intellectuellement que c’était du Reiki. Nous ne parlions pas des séances. J’en ai déduit que c’était quelque chose appelé Reiki.

Oliver Klatt: Ta grand-mère, Hawayo Takata, t’a initiée au Reiki. Que ressens-tu par rapport à cela? Que signifiait alors le Reiki pour toi?

Phyllis Furumoto: Enfant je n’en pensais rien puisqu’il n’y avait pas d’enseignement. Je lui donnais simplement des séances. Quand j’ai eu 28 ans, elle m’a donné le second degré et m’a parlé de l’utilisation des symboles. Elle m’a dit que mon entraînement consistait à lui faire des séances tous les jours. C’est ce que j’ai fait, et puis de moins en moins. Et enfin j’ai complètement oublié. Elle a alors téléphoné et m’a demandé de recommencer. Lorsque j’ai accepté de faire une tournée de formation avec elle en 1979, nous avons commencé à Porto Rico. C’est là que j’ai découvert le Reiki, parce que la première semaine où nous y étions, nous sommes allées dans différents groupes pour qu’elle puisse parler de Reiki. J’ai entendu l’histoire du Reiki pour la première fois, j’ai entendu son idée sur ce qu’était l’énergie du Reiki, et j’ai écouté avec inquiétude ses histoires sur les séances qu’elle donnait aux gens. Tout cela n’était pas crédible pour moi.

C’est seulement quand elle et moi avons commencé à donner des séances aux personnes qui venaient suite aux conférences et que j’ai vu les résultats que j’ai commencé à croire que ses histoires pouvaient être vraies. Quand nous avons commencé à enseigner à un premier groupe et que j’ai vu les changements chez les personnes, il est devenu possible pour mon esprit de s’ouvrir à un autre monde. Un an et demi plus tard, j’ai commencé à enseigner seule. J’ai vite compris qu’il était important que tous les élèves, quel que soit leur âge, comprennent ce qu’ils étaient en train recevoir et qu’ils devaient le choisir. Je n’aurais pas répété ce qui m’avait été fait enfant et je n’aurais jamais recommandé le Reiki à qui que ce soit. Je n’ai pas été honorée en tant qu’enfant et on ne m’a pas non plus donné le choix d’être initiée. Quand la première enfant de cinq ans m’a demandé de l’initier au Reiki, elle l’a fait parce que sa mère et sa sœur aînée pratiquaient ensemble et sur leur famille. Elle aimait tellement le Reiki et voulait en donner à sa mère. J’ai été très touchée par cette demande parce que je n’avais pas eu cette chance.

Oliver Klatt: Lorsque Hawayo Takata est morte dans un hôpital de Seattle en décembre 1980, tu étais présente peu de temps avant sa mort. Comment s’est passé le dernier rendez-vous avec elle?

Phyllis Furumoto: Hawayo Takata n’est pas morte à Seattle mais dans l’Iowa où elle vivait à proximité de ma mère et de mon père. Elle a été emmenée en Iowa par avion quand elle a été assez forte pour être transférée. Elle a vécu deux semaines de plus après avoir été transférée dans l’Iowa. Lorsque je suis arrivée à Seattle, après avoir conduit depuis la région de Kootenay en Colombie-Britannique, pour être avec elle et lui faire une séance, elle m’a dit: „Tu dois aller à Victoria et enseigner aux élèves qui m’y attendent.“ C’était la troisième fois que j’enseignais seule et les élèves l’attendaient elle! Après une petite dispute, j’ai conduit jusqu’à Victoria et ai assuré les formations.

Je suis alors revenue et elle m’a dit: „J’ai entendu dire que tu avais un stage à donner du côté de Kootenays avec Bethal (un autre maître qu’elle avait initié). Tu dois y retourner et faire cours. Le Reiki passe en premier!“ Je ne voulais pas partir, mais après m’être à nouveau disputée avec elle, je suis partie assurer les cours. Et je ne l’ai pas revue. C’était triste pour moi. Il y avait tant de questions que je voulais poser, mais je n’en ai pas eu l’occasion.

Oliver Klatt: Quelle importance a eu ta grand-mère, pour toi, pendant la période qui a suivi son décès? Quelle était la situation à cette époque, en ce qui concerne le Reiki dans le monde?

Phyllis Furumoto: Quand Hawayo Takata est décédée, j’étais dans les montagnes de la région de Kootenay, en Colombie-Britannique, coupée du reste du monde à cause d’une importante tempête de neige. Il s’est écoulé presque une semaine avant que je sois informée de sa mort. Ce qui est intéressant, c’est que le jour de sa mort j’ai commencé à avoir des réactions émotionnelles intenses pour tout et j’ai ressenti un fort changement d’énergie sans faire de lien avec le Reiki ou avec ma relation avec Hawayo Takata. Plus tard, après être retournée en ville et avoir appelé la maison de mes parents en Iowa, j’ai réalisé que j’avais été très affectée par son départ.

Mon partenaire de l’époque, Michael Hartley, et moi avons finalement conduit jusqu’en Iowa pour être avec ma famille. Nous avions prévu notre voyage pour les vacances de Noël. Tout d’abord, conformément aux remontrances de Takata selon lesquelles „le Reiki passe avant tout“, j’ai donné des cours à Edmonton, en Alberta, avant d’entreprendre la longue route vers l’Iowa. Le jour où on a commencé, Michael s’est arrêté pour prendre de l’essence. Il est sorti de la voiture et a commencé à dégager un siège à l’arrière de la voiture. Nous étions deux dans la voiture et beaucoup de choses étaient empilées à l’arrière. Je lui ai demandé ce qu’il faisait et il m’a dit : „Je dégage une place pour ta grand-mère pour qu’elle puisse descendre de mes genoux!“ J’avais aussi fortement ressenti son énergie dans la voiture mais je n’ai pas eu le courage de demander à Michael de faire ce qu’il faisait déjà! Nous avons roulé pendant trois jours avec une voiture remplie jusqu’au plafond de cadeaux pour la famille, de nos équipements de ski, de mes affaires pour les cours de Reiki et autres, et un „siège vide“ à l’arrière. Nous avons reçu de nombreux regards bizarres mais c’était beaucoup plus confortable à l’avant de la voiture.

Alors que ma mère informait les maîtres que nous connaissions de la mort d’Hawayo Takata, la plupart d’entre eux m’ont appelée et m’ont demandé ce que j’allais faire maintenant. Ils m’avaient reconnue comme son successeur. A un moment, Barbara Weber d’Atlanta, en Géorgie, m’a fait savoir que Hawayo Takata lui avait dit qu’elle serait son successeur. Je ne savais pas si c’était la vérité. Une chose était claire. Si tel était le cas, Takata avait changé d’avis par la suite. Pendant la dernière année de sa vie, Hawayo Takata ne parlait pas de Barbara ni de l’Association qu’elles avaient fondée ensemble. Elle se mettait en colère et se détournait, au sens propre comme au figuré, de toute conversation sur ces sujets. A la même période, Takata a clairement indiqué à certains des maîtres que je devais lui succéder.

Cependant, ce n’est pas suffisant pour se positionner en tant que Grand Maître. Avec mon expérience, j’étais consciente de trois phases: l’énergie du système était venue à moi, Hawayo Takata m’avait reconnue, et beaucoup d’étudiants et de maîtres m’avaient eux aussi reconnue. Ensuite, il ne dépendait que de moi d’évoluer vers l’état de Grand Maître. Plusieurs des maîtres qu’elle avait initiés ou reconnus ont soutenu ma succession et m’ont en plus soutenue pour que j’accepte et intègre cette position. Le processus a duré près de dix ans. Sans le soutien et l’encouragement de la communauté, cela ne serait pas arrivé. Paul Mitchell décrit ce moment: „Phyllis avait parfois une énergie particulière. Il était clair qu’elle ne choisissait pas quand cela se produisait. Mais quand j’étais en sa présence et que c’est arrivé, il était évident qu’elle avait ce lien avec la lignée. C’était comme une cuisinière à gaz qui avait une veilleuse. La lampe témoin était toujours là. Parfois, le brûleur était allumé et whoosh! la flamme brûlait fort. Puis elle retournait en veilleuse jusqu’à la prochaine fois.“ (Ce ne sont pas les mots exacts de Paul, mais ils ont été paraphrasés par moi).

L’enseignement du Reiki a été une joie dans les années 1980. Nos questions sur le système et sur ce que nous faisions étaient innocentes et empreintes de la douceur des débutants. Nous nous sommes jetés à corps perdus dans notre pratique et avons permis au Reiki de couler à travers nous – en parlant à travers nous. Les gens qui venaient en classe étaient de tels pionniers. Personne ne pouvait vraiment parler de Reiki, de l’énergie. Personne n’a vraiment compris ce qui se passait. Cependant, la connexion instantanée avec notre „chez nous“ intérieur, les expériences transformatrices étonnantes et les événements physiques souvent miraculeux nous ont permis de continuer à enseigner et à pratiquer. Il n’y avait pas de livres sur le Reiki. Pas d’internet. Pas de sites ni d’emails. Seuls les maîtres que nous connaissions personnellement. Et nous nous sommes tous parlés et avons essayé de nous soutenir, sauf Barbara Weber. Elle nous a tous soutenus d’une manière contraire. Elle a écrit un bulletin d’information disant qu’aucun de nous n’était vraiment un maître de Reiki et qu’elle était la seule à avoir toutes les informations d’un maître. Cela nous a tous poussés, et moi en particulier, à nous interroger sur nous-mêmes et à trouver notre propre réponse à la question: „Suis-je un maître Reiki?“

Barbara était, à mon avis, le plus beau cadeau que Hawayo Takata ait laissé. Elle nous a renforcés et nous a poussés à former un groupe qui se pencherait sur les avantages de la technique et pas seulement sur nos élèves et notre communauté locale. Presque immédiatement, certains de ces maîtres ont quitté leurs maisons pour enseigner et ont commencé la diffusion intensive du Reiki qui allait éventuellement faire le tour du monde et dans tous les pays du monde. Wanja Twan est retournée chez elle en Suède où elle a enseigné dans tous les pays scandinaves. Beth Gray est allée en Australie. Mary McFadyen en Allemagne. D’autres maîtres sont allés dans certaines régions des États-Unis et du Canada. C’était un moment excitant! Nous découvrions toujours quelque chose de nouveau ou avions des idées qui allaient élever la compréhension de tout le cercle des maîtres.

Oliver Klatt: Comment tu te sens aujourd’hui par rapport à ta grand-mère?

Phyllis Furumoto: Au cours des premières années, en essayant de trouver ma voie sans la guidance d’une personne en vie, je suis aussi passée par le processus de voir Hawayo Takata d’abord comme ma grand-mère puis comme mon maître. Une fois parvenue à cette transition, j’ai eu une vraie relation avec ma grand-mère. Elle n’a jamais été la grand-mère que je voulais ou attendais. Elle a toujours été mon maître et je l’honore profondément pour cela.

Oliver Klatt: Dans quelle mesure Hawayo Takata a-t-elle influencé ta façon de pratiquer et d’enseigner le Reiki?

Phyllis Furumoto: Elle m’a donné le cadeau et m’a chargée de le gérer, le système et la pratique. Elle m’a dit que le Reiki m’enseignerait, et en effet, le Reiki m’a enseignée, m’a guidée et m’a mise au défi de devenir une porteuse de lignée et un Grand Maître. J’enseigne et pratique son apprentissage du mieux que je le peux tout en honorant les développements qui ont été apportés au cours des années par notre époque, par les influences sociales et par l’arrivée des ordinateurs personnels. Dans l’ensemble, la pratique m’a été transmise par Hawayo Takata, et maintenant la pratique et le système reposent entre mes mains.

Oliver Klatt: Que signifie le Reiki pour toi aujourd’hui?

Phyllis Furumoto: Le Reiki est l’Energie Universelle de Vie. Tout est fait de cette énergie. La pratique qui est parfois appelée Reiki est en fait, dans ce cas, Usui Shiki Ryoho. C’est une pratique que les étudiants utilisent comme un moyen d’avoir une connexion consciente au Reiki. Lorsque les élèves développent cette relation ou ce lien, ils peuvent l’utiliser pour vivre une vie différente de celle qu’ils menaient auparavant. Généralement ils la décrivent comme étant plus satisfaisante, avec un sens et découvrent qu’une personne peut faire la différence.

En regardant la vie d’Hawayo Takata qui est partie de presque rien, fille d’un agriculteur en apprentissage, nous voyons que seuls sa détermination et son génie l’ont fait sortir de sa situation vers une condition avec de l’espoir. Elle a fini par suivre ses connaissances sachant que le Reiki était essentiel pour sa survie. Elle a contribué à la transmission de ce cadeau à des millions de personnes dans le monde entier qui l’utilisent maintenant pour leur propre survie à différents niveaux.

Oliver Klatt: Quel est l’héritage d’Hawayo Takata de ton point de vue? De ce qu’elle a fait et dit, qu’est-ce qui reste inchangé et important pour nous aujourd’hui?

Phyllis Furumoto: Je dirais: „Laisse le Reiki t’enseigner.“ „Le Reiki passe avant tout.“ „Les mains posées, les mains retirées.“ „Le Reiki va là où il est nécessaire.“

Dans ces phrases simples, Hawayo Takata a résumé la pratique qu’elle a entretenue pendant de nombreuses décennies. Le premier: „Laissez le Reiki t’enseigner.“ Je croyais que ça voulait dire: „Fais attention au Reiki.“ Maintenant, j’entends: „Laisse le sens, sois ouvert aux messages du Reiki. Le Reiki, pas les autres personnes, mais la voix en toi qui est Reiki.“

„Toi“, pas tous les autres. Pas quelqu’un d’autre. Sois ouvert aux messages et aux enseignements que l’Energie Universelle de Vie t’apporte chaque jour. Lâche la résistance et l’entêtement.

„Enseigner“, veut dire „montre-moi le chemin et j’apprendrai“, et non pas „fais-le pour moi“.

Il y a tant de choses dans cette petite phrase. Et je suis sûre qu’il y a plus à découvrir.

La pratique du Reiki est simple. Les êtres humains ne sont pas simples. Nous pouvons utiliser notre esprit pour créer des mécanismes de défense, pour inventer des raisons, pour éviter d’entendre ce qui est évident, pour ne voir que ce que nous souhaitons voir. La pratique du Reiki permet à ces filtres de se dissoudre, si nous le souhaitons, et de vivre notre vie avec plus d’ouverture et plus d’authenticité. Notre esprit est alors capable de créer et d’apporter à notre futur un moyen d’avancer.

J’espère que c’est toujours important pour toi, lecteur. Pour moi, c’est de la plus haute importance. Chacun d’entre nous, en tant qu’être humain, est invité à apporter au monde une contribution qui permette à l’humanité de passer à l’étape suivante de son développement. Le Reiki nous donne l’opportunité de découvrir ce que c’est pour chacun de nous et nous donne la nourriture pour développer celui que nous devons devenir afin d’apporter cette contribution. C’est ainsi que Hawayo Takata a vécu sa vie.

Regarde ce à quoi elle a contribué. Elle a simplement fait chaque pas comme il lui venait. Nous aussi, nous pouvons faire la même chose.

Oliver Klatt: Phyllis, merci pour l’interview.

Copyright: Oliver Klatt
Edité par Susan Mitchell (en Anglais)

 

 

 

Cover Reiki und Schulmedizin„Reiki und Schulmedizin“,
Oliver Klatt & Norbert Lindner, Windpferd Verlag, in Zusammenarbeit mit Prof. Dr. med. Günter Gunia.
Weitere Informationen zum Projekt „Reiki und Schulmedizin“ hier >>

Reiki Magazin Cover 2 2015Oliver Klatt ist Herausgeber des Reiki Magazins, der deutschsprachigen Fachzeitschrift rund um Reiki und Geistiges Heilen. Seine Bücher, darunter „Die Heilkraft der Lebensenergie“, „Reiki und Schulmedizin“ und „Die Reiki-Systeme der Welt“, seine Essays und Fachartikel sind in sieben Sprachen übersetzt worden.
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